Cette recherche porte sur la question de la « narrativité picturale » dans le roman intitulé "chagrins des faits et de la folie" d'Edward El-Kharrat, en prenant pour exemple le chapitre nommé « L'ours polaire et la chevaleresse sur un cheval blanc ». Ce chapitre est choisi pour la diversité des tableaux à travers les mots dans son discours référentiel. C'est parce que le narrateur utilise des techniques de peinture pour représenter les lieux et les personnages, ce qui se manifeste à travers l’usage des lumières, des couleurs et des formes, en plus de la condensation de la perception visuelle qui marque les référents perçus par une propension subjective. Il est ainsi possible de former une narrativité picturale qui ne suit pas une logique temporelle ou causale stricte dans le récit des événements évolués. Elle s'appuie plutôt sur la logique de l'association qui assemble des figures entrelacées pour mettre en relief les sensations et les idées du narrateur. En raison de cette forme figurative, la causalité spéciale acquiert une caractéristique impression, surtout qu'elle fait le mélange des styles de la narration et des techniques de la peinture dans un roman qui est distingué par son auto-cohérence. Ainsi, ce genre de narrativité implicite nécessite une lecture attentive et profonde capable de révéler les horizons d’interprétation cachés dans le roman contemporain qui s'oriente vers la direction de l'innovation et de la créativité.